Sombre - Irradiés - Jeu de Rôle - Le Bouquiniste : compte rendus et articles JDR

De valeureux joueurs racontent et immortalisent leurs exploits dans ce blog ! Du médiéval jusqu'au post-apocalyptique, rien ne les arrête ! De glorieux comptes rendus, avis, conseils en tout genre et critiques de parties de JdR vous attendent ! Pour les débutants et les vétérans !

mardi 19 septembre 2017

Sombre - Irradiés

Ce week-end j'ai eu l'occasion de refaire une partie de Sombre avec les potos. C'est parti pour un nouveau compte rendu de ce jeu de rôle que je kiffe de plus en plus ! Il fonctionne du feu de Dieu !
Parmi les 4 joueurs, deux nouveaux qui n'avaient fait de jeu de rôle et deux qui avaient déjà bravé la mort et l'épouvante ! Impeccable !

Je décide donc de me lancer dans un scénario de mon cru que j'ai pas mal potassé finalement... On change d'univers et de décors : bienvenu dans "Irradiés" !

Sombre jdr
Sombre n°2, de Johan Scipion

Compte-rendu

Voici le speech : 2050, une guerre atomique a eu lieu entre les Etats-Unis et la Corée du Nord. La Corée du Nord craque et lâche un missile sur la surface du globe irradiant la quasi-totalité de la planète. Moins de 1% de la population a survécu. Les joueurs survivants se retrouvent dans un immense abri antiatomique conçu par le gouvernement anglais.

Voici les 4 personnages :

Irene Delgado, journaliste dans le milieu géopolitique.
--> Méthodique / Tir / Code ce conduite : ne pas tuer d'humains

Thomas Hawes, jeune (enfin la quarantaine) politicien issu de la jeunesse dorée qui cherche à se hisser au plus haut de la sphère politique.
--> Charmeur / Chef / Somnambule

Jerry McOnell', le jeune hacker de la bande. Accroc à la coke.
--> Rusé / In Extremis / Drogué

Joe Dickman, militaire gradé qui a sombré dans une certaine dépression depuis la mort de sa femme et de sa fille.
--> Irritable / Tir / Dévoué : à Agata

Les 4 personnages sont réfugiés dans un abri antiatomique depuis maintenant 5 mois. Après la mort de plusieurs autres réfugiés (manque de soins, exposition trop longue aux radiations...) il ne reste que les PJ accompagnés de trois PNJ. Le Dr Azarov est un scientifique quinquagénaire qui passe ses journées au laboratoire souterrain pour trouver une solution aux radiations. Il est assisté par le Dr Sullivan, une jeune femme brune de 36 ans. La fille d'Azarov, Agata a 10 ans et semble être la personne vivant le mieux ce confinement dans l'abri. Cette petite blondinette est radieuse et enthousiaste et joue régulièrement avec Joe dans lequel elle retrouve l'image du "vrai" père affectif qu'Azarov n'a jamais su lui apporter.

Acte 1 : Après avoir passés une soirée pesante. Les personnages s'interrogent sur les agissement du Dr Azarov qui aurait trouvé un "antidote"... N'obtenant que peu de réponses à leurs questions, Irene et Jerry échafaudent un plan pour la nuit à venir en mettant Thomas au parfum (un peu contre leur grès...).

Malheureusement le plan ne peut se mettre en place. En effet, au milieu de la nuit, Thomas déboule en sueur dans le dortoir et hurle "DU SANG ! IL Y A DU SANG PARTOUT !". Immédiatement levés les personnages se précipitent dans la salle de bain talonnés par Thomas. Joe Dickman s'empresse avant toute chose d'aller réveiller Agata... qui n'est plus dans son lit. En fait, aucun des médecins n'est ici non plus.

Acte 2 : La panique saisit les 4 réfugiés lorsqu'ils découvrent ces traces de sang couvrant le sol de l'abri. Quelqu'un semble avoir traîné quelque chose, ou quelqu'un à cet endroit il y a peu de temps... Le comportement étrange de la veille d'Azarov frappe alors les personnages. Après qu'Irene ait trouvé un révolver dans un des tiroirs du bureau d'Azarov et que Joe s'arme du couteau de cuisine, Jerry tente de s'introduire dans les fichiers de l'ordinateur pour y dénicher quelconque indice. Seuls quelques brefs messages tapés la veille sont découverts ainsi qu'un livre intitulé "La course au Darwinisme".
Étrange.
Pendant ce temps, Thomas découvre une seringue vide dans le hall proche des traces de sang.

Joe gardant son sang-froid tel le militaire qu'il est mène la troupe jusqu'à l'escalier menant au laboratoire. Si Azarov déconne, il est temps de s'en occuper.

Acte 3 : "DANGER. DANGER. NIVEAU DE RADIATION ÉLEVÉ".
L'alarme emplit l'abri d'un son assourdissant, les lumières s'éteignent et ne restent que les lumières rouges de sécurité.

Arrivés en bas de l'escalier les personnages peuvent voir le Dr Azarov à genoux, leur tournant le dos pris d'un rire démentiel. "J'ai réussi... Ça y est nous allons pouvoir sortir de cet abri miteux...". Aucun des acteurs de cette scène ne peut agir à cause de la vitre blindée les séparant du docteur. Dans un coin, tous finissent par remarquer une masse informe vaguement humanoïde. Deux jambes... Trois bras... Une peau brûlée et recouverte de cloques. Plusieurs touffes de cheveux  brunes et blondes recouvrant vaguement le sommet du crâne de la monstruosité. Ses yeux, ou plutôt, ses globes oculaires semblent briller dans l'obscurité. Les plus attentifs se surprennent à y discerner de la tristesse.

Azarov se tourne soudain vers cette masse infâme et hurle "Attendez-moi mes chers enfants. J'arrive ! Allons fouler cette Terre qui est la nôtre !". Celui-ci sort alors une seringue emplit d'un liquide verdâtre et se le plante dans la veine du bras gauche. Les personnages épouvantés par ce spectacle monstrueux voient sous leurs yeux le corps du docteur se recouvrir de cloques, se nervurer et enfler sous sa blouse désormais trop petite à vitesse grand V.

Le médecin (ou du moins ce qu'il en reste), jadis peu bavard, pousse alors un hurlement bestial, se retourne et se précipite contre la vitre, la brise et se jette sur Joe.

Celui-ci reprend subitement ses esprits (quelle vivacité dis donc), esquive le monstre et le vise à bout portant à l'aide du révolver récupéré auprès d'Irene. Cette dernière se précipite pour trancher la monstruosité armée de son couteau de boucher. Le chaos emplit le sous-sol, des gerbes de sang giclent dans tous les sens. Les griffes et crocs du mutant lacèrent les membres des réfugiés. Jerry pendant ce temps a eu le temps de s'équiper d'une batte de baseball encore pleine de sang frais qui reposait contre un mur du sous-sol. Cependant le hacker de la bande ne parviendra pas une seule fois à esquinter la bestiole ! Le trio s'acharne tant bien que mal contre la créature et Irene finit par l'achever grâce à son talent (caché) de boucher ! Thomas, tout politicien véreux qu'il est, remonte les escaliers avec une stratégie plus prudente en tête : récupérer la seringue laissée dans le hall. Revenant au moment fatal pour la créature, il décide de prélever le sang de celle-ci sous le regard dégoûté et méprisant de ses compagnons réfugiés.

L'alarme retentit toujours, inlassablement alertant les survivants du niveau de radiation élevé. La peau des réfugiés commence à furieusement les gratter, des cloques apparaissent sur certains endroits de leur peau.

Joe jette alors un regard à l'autre mutant. Il ne perçoit plus de tristesse dans son regard.

En fait, il n'y perçoit plus aucune vie humaine.

Le mutant Agata-Sullivan bondit et se jette sur les personnages qui cette fois-ci décident de fuir dans le hall de l'abri. S'ensuit une lutte d'une violence sans nom entre la nouvelle monstruosité et les réfugiés aussi bien physiquement que mentalement. La créature finit malgré tout par tomber aux pieds des (tout nouveaux) combattants. La panique est totale. Depuis quelques minutes déjà Thomas semble avoir sombré dans une certaine démence. Jerry paraît être de plus en plus sournois, Joe n'est plus qu'un concentré de haine pure et Irene, la journaliste, devient maniaque dans tous ses faits et gestes.

Acte 4 : Irene et Jerry pénètrent dans le centre de commandement à l'aide du badge d'Azarov et parviennent à récupérer la clé des casiers abritant les combinaisons antiradiations. L'équipe se précipitant pour les ouvrir, la terreur est totale lorsqu'ils se rendent compte qu'il n'y aura pas de combinaisons pour tout le monde. Il n'en reste que deux.

 "DANGER. DANGER. NIVEAU DE RADIATION CRITIQUE"

Thomas est pétrifié. Il ne parle plus depuis un moment. Il lève les yeux au ciel, fouille dans sa poche, tire la seringue et se la plante dans une veine. Il n'a pas fait tout ce chemin pour mourir. Il sera le premier humain à fouler à nouveau la terre ferme.
Des convulsions le saisissent, ses yeux se révulsent, des cloques fleurissent sur tout son corps, ses muscles enflent et ses yeux disparaissent dans leurs globes.

Jerry lui, est diabolique. Il n'a plus qu'une seule idée en tête : sauver sa peau. Il se précipite le premier sur une combinaison. Saisi par Joe, il parvient tout de même à s'en débarrasser en le projetant contre un des casiers et court vers le centre de commandement pour ouvrir le sas de sortie, Irene sur ses pas une combinaison à la main profitant de l'action.

La métamorphose accomplie, "mutant Thomas" se jette sur Joe, désarmé essayant de résister. On ne fuit pas un combat.

Final : Jerry et Irene ouvrent le sas. Les hurlements de Joe emplissent le hall. Les radiations brûlent le militaire qui s'effondre au sol dans une mare de sang, la peau brûlée. C'est le repos du soldat.

Le véhicule les attend à la sortie, Irene conduit et Jerry est passager. Les deux espérant que les combinaisons tiennent le coup. Au moment où Irene appuie sur l'accélérateur pour se rendre à l'abri antiatomique le plus proche, une masse s'abat sur le toit de l'engin. Des griffes dépassent sur le haut du pare-brise...


Un mutant est-il le meilleur ticket d'entrée pour un abri antiatomique ? Pas sûr...


Générique

Bilan de la partie

Une partie qui me semble a bien plu aux joueurs ! Je crois que les deux débutants ont bien cerné l'ambiance générale (et une bonne playlist de musique d'horreur en fond de jeu fait aussi bien le café pour se plonger dans l'épouvante !) et ont réussi à kiffer ce moment. Quant aux autres, toujours bien dans leur rôle de victime ponctuant les scènes horrifiques de  gémissements "han mais c'est horrible ça!" .

Et sinon, je vais essayer d'écrire le scénario au propre pour les meneurs de Sombre intéressés. Y'a pas que mes joueurs qui doivent faire des câlins à ce bon vieil Azarov !



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